J’ai écouté ce podcast dans ma voiture en le prenant en route, je l’ai trouvé intéressant quant à la définition de l’art au fil des siècles, l’art contemporain, l’art figuratif, l’art abstrait et toutes les remises en cause du XXème siècle. Il me permet de me (re-)poser des questions fondamentales sur l’art.
Les fonctions de l’art :
Selon les époque, l’art était spirituel et religieux, il devait susciter la foi, didactique, puis décoratif, puis engagé… On peut trouver bien des adjectifs, tous inscrits dans un contexte qui les justifie.
L’art doit-il être montré pour être art? ou est-il encore art quand il reste dans la sphère de l’intime?
L’art doit-il être utile?
L’art et l’artisanat, quelle différence?
On a l’habitude de dire que l’artisanat devient de l’art quand les œuvres commencent à être signées, marques du passage d’une individualité remarquable. Pourtant, sur les groupes de couturières, on peut s’offusquer à chaque instant des couturières qui présentent comme des « créations » la reproduction d’un patron qu’elles ont acheté (dans le meilleur des cas, elles le reconnaissent), ou copié. Peut-on parler d’art? (elles ont choisir les matières, les couleurs…) ou d’artisanat? (elles ont simplement reproduit une technique sans invention ou innovation, ni même expression personnelle, parfois un nombre incalculable de fois).
L’art doit-il être beau?
L’antiquité a donné ce critère à l’art et à l’honnête homme : « beau et bon » ; avec encore une certaine idée de l’utilité sociale… Pourtant des peintres comme Bacon ont peint des objets laids, sans doute aussi par réaction à des millénaires de dictature du beau… qu’en est-il aujourd’hui?
Quelle valeur possède l’art intrinsèquement? ou bien la lui donne-t-on extrinsèquement?
C’est une vraie question pour tous les artistes contemporains! Que ce soit l’aquarelliste qui se bat avec une technique on ne peut plus difficile et qui voit ses œuvres limitées en valeur marchande, surtout si on compare à d’autres media plus « simples », qui demandent moins de maîtrise, le carnettiste qui produit une œuvre difficilement reproductible et dont pourtant les droits d’auteurs naissent de la vente de livres et non d’originaux…
Qui donne la valeur d’une œuvre?
Est-ce le public? Sont-ce les acheteurs? les critiques? la postérité? Quelle légitimité de chacun de ces acteurs? Est-ce son unicité ou peut-elle être reproductible? (qu’en est-il des droits d’auteurs sur des motifs créés par des artistes et reproduits industriellement sans que l’artiste ait son mot à dire sur la qualité du support? Est-ce un moyen de mettre l’art à portée de tous ou une dévalorisation?)
conclusion :
Un article un peu fouillis où s’entremêlent bien des questions sur l’art visuel. Des pistes de réflexion à explorer.
Qu’est-ce qui donne du plaisir en peinture?
L’illusion de la vérité? (et la gageure de la reproduire) L’agencement des couleurs? L’aspect décoratif? Le choc esthétique? L’aspect politique? La provocation? Le jeu de désillusionner? L’aspect philosophique ou spirituel? Chacun trouvera ses réponses, car vraisemblablement, l’art emprunte plusieurs chemins pour nous amener au plaisir.
Tu poses là les principales questions que nous devrions tous (ou pas ? …ou plus ?) nous poser !
Pour quelles réponses…
Un peut toutes à la fois en ce qui me concerne, avec en plus l’irruption des Réalités virtuelles, augmentées et mixtes dans mon travail, s’ajoutant elles-mêmes à l’émergence de l’expression dématérialisée seulement accessible par NFT (prolongement « naturel » des précédentes, et bien adaptées au cybermonde de demain, en tout cas en parfaite connivence avec ma quête picturale de toujours reposant sur la mémoire et la permanente transformation du monde) !