Quand on est loin de chez soi , tout nous semble « exotique » : qui n’est pas de chez soi. Donc naturellement on trouve tout « intéressant », « différent », à commencer par les habitudes, l’architecture, la végétation, les us et coutume, la langue… Or, en voyage, c’est le « différent » qui nous attire. C’est ce qu’on relèvera, photographiera, dessinera. Par analogie avec notre environnement quotidien, on relèvera l’éclat différent du ciel, la couleur nouvelle de la pierre, le mouvement changeant du vent dans les arbres, l’odeur éclatante dans l’ère, la courbe ébréchée de l’horizon…

Et je vous passe les étranges sensations d’être chez soi dans ce nouvel endroit, d’avoir déjà connu ces gens inconnus quelques jours auparavant…

Quand on rentre, chez soi, les paysages, les couleurs deviennent à nos yeux exotiques à leur tour. C’est le moment de dessiner, de noter dans notre environnement ce qui nous paraît remarquable, original ou qui vous a manqué. Car la routine effacera cet aspect unique et précieux.

Le voyage efface la routine comme la vaguelette lèche les empreintes sur le sable.
(Je reviens d’une semaine en Bretagne, quel ailleurs!.)
Août 2020