Expositions visitées sorties en extérieur

Les bassins de lumières à la base sous-marine de Bordeaux

Samedi 4 juillet, je suis allée à l’exposition bassins de lumières avec ma fille et mon amoureux. Je voulais prendre un créneau en milieu d’après-midi, mais tout était déjà pris, donc j’ai choisi celui de 14h30. Grand bien m’en a pris : très peu d’attente, mais quand on est sortis, une queue monstrueuse en plein soleil…

Si vous connaissez l’atelier des lumières à Paris, c’est le même principe. Mais avec les reflets de l’eau en plus.

Si vous ne connaissez pas, voici le dispositif :

Un lieu insolite, grand et vide est investi par la projection en musique dans l’obscurité  et en mouvement d’œuvres  de peintres connus. Une pièce appelée « le cube » reçoit une projection d’œuvres contemporaines. Dit comme ça, c’est assez abstrait, non?

La base sous-marine de Bordeaux a été construite par l’armée nazie pour abriter sa flotte de sous-marins. C’est un lieu extrêmement impressionnant. Qui peut mettre mal à l’aise. En plus comme c’est sombre par nature et plus encore pour les besoins de ce « spectacle », cela peut ajouter à la sensation désagréable du début.

Quand on entre dans le noir, la musique vous accueille (ou pas), l’obscurité vous enveloppe, puis vous êtes attiré par la lumière et ses reflets. Car contrairement à l’atelier des lumières, il y a des passerelles au-dessus de l’eau et de grandes étendues d’eau qui réfléchissent les motifs qui se créent sur les murs.

Les premières minutes sont impressionnantes et ma fille est restée collée à moi un bon moment.

Le début du cycle commence par des allusions à la fonction du bâtiment et à la période de sa construction, ce qui ne met pas franchement à l’aise. Mais on n’arrive pas forcément au début du cycle. Donc on peut être confronté aux œuvres d’un peintre ou l’autre, etc.

Les chapitres suivants sont sur les œuvres de Paul Klee puis de Gustav Klimt. Au cours du circuit proposé (vous pouvez déambuler mais pas faire demi-tour), il y a des panneaux explicatifs sur la vie et les œuvres de chaque peintre, des contemporains, ainsi qu’une explication sur la base sous-marine.

Dans le cube, on n’est pas restés très longtemps gênés par le volume sonore excessif. Cependant, les créations ont un intérêt inhabituel.

Honnêtement, on est restés 3 ou 4 cycles, stationnant à certains endroits riches en reflets, ou assis dans les gradins (mes photos sont prises de là, j’en ai pris très peu, par respect pour le travail des artistes), couchés dans la citerne sur de gros coussins. La musique aussi est formidable, généralement contemporaine des œuvres. On s’immerge dans ces œuvres qui deviennent un spectacle total : lumière, couleur, mouvement, musique. On a envie de danser avec les images.

Ma fille ne voulait pas venir, mais sur place, une fois le lieu apprivoisé, c’est elle qui a demandé à rester, à danser, à contempler, à se coucher et admirer les images.

Je regrette vraiment de ne pas avoir eu (COVID? ) de prospectus , notamment pour mentionner les compositeurs, la plaquette de l’atelier des lumières étant suffisamment succincte et complète à la fois, par comparaison, je suis un peu déçue.

La réflexion entre les œuvres et leur image/imago, leur appropriation par des plasticiens numériques dans un scénario est aussi intéressante.

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