Un exercice passionnant à faire en couple ou en famille, proche du portrait chinois. 5 objets qui pourraient me représenter : un livre, un stylo plume, mon vélo, un couteau de cuisine, mon béret. J’ai imaginé leur cartel s’ils étaient exposés dans un musée imaginaire, comme proposé dans un exercice d’écriture créative.
Un livre
N’importe lequel ! Depuis que je suis petite, j’adore les histoires. Je sollicitais les adultes pour m’en lire, dès que possible. Mon préféré était Le livre de la Jungle de Rudyard Kipling, je le connaissais tellement par coeur que je me le « lisais » toute seule.
J’ai toujours lu, beaucoup, de tout… même des choses pas de mon âge. Pas de censure particulière, mais la bibliothèque familiale n’avait rien d’extravagant… pas plus que celle de ma ville.
J’ai lu par série : tous les romans d’un tel, puis ceux d’un tel autre. Je me souviens de mon effarement la première fois qu’un livre m’est tombé des mains : Itinéraire de Paris à Jérusalem, de Chateaubriand, conseillé par mon professeur de lettres de première ; autant lire le guide du routard sans être du voyage…
Bref, j’ai presque toujours un livre près de moi.
Un stylo-plume
Cet outil scripteur ayant appartenu à Magali, alias Malivoyage, présente des marques d’usure en raison de son usage intensif. On a relevé l’usage d’encres de couleurs variées. Il a servi à de nombreux usages, aussi bien à l’écriture de lettres, de journal que pour des croquis à la volée. Son trait vivant et délié reflète l’humeur du moment de l’artiste. Il est très représentatif de son hésitation entre l’écriture et le dessin et a toujours soutenu sa créativité.
Son vélo
Ce vélo fushia et vert céladon a été modifié au fil du temps pour le confort de sa propriétaire : il a parcouru les routes du bassin d’Arcachon en 2018 , chargé d’un carnet et d’aquarelle, il a écouté « Radio Maman » le podcast en live où Maman Monchaton (la maman de Mlle Poulette) racontait la mythologie grecque pour faire avaler non pas les couleuvres à la zebrette, mais les kilomètres…
Il lui a servi aussi à se déplacer au quotidien pour aller au travail ou en courses dans Le Bordeaux du début du XXIeme siècle.
Il a été volé puis , neuf mois plus tard, retrouvé … bref, un vrai fier destrier pour de grandes aventures… sous le vent de la liberté Et à l’affût des rencontres.
Un couteau de cuisine
Ce couteau n’a assassiné que des courges-spaghettis, tranché des lardons, lardé des rôtis, pelé des pommes, des poires et des scou…ah, non… Il a aussi ouvert proprement bien des courriers.
Il a toujours refusé de beurrer des tartines.
Il a participé au bonheur gustatif des amis et de la famille, aux expériences culinaires du quotidien, aux petits plats en amoureux, contribué à la santé et au plaisir de tous ceux qui ont partagé sa table . Il a prouvé que la créativité magnifie le quotidien, que ce soit pour un repas thématique « rouge », un dîner déguisé, l’invention d’une nouvelle manière de faire la fête… Et dans sa version de poche, il décolle les feuilles de papier aquarelle des blocs contrecollés.
Mon béret
Depuis longtemps, j’ai compris que, contrairement à la croyance de ma grand-mère (« Mets un foulard, t’es toute déjabotée , tu vas attraper mal »), ce n’est pas par la gorge que j’attrape une angine, mais par les sinus…
Donc dès qu’il fait frais, je couvre mon front d’un béret, noir ou coloré. Ça tient bien, même par grand vent, j’en trouve à la taille de ma petite tête, ce n’est pas fragile, ça se roule pour se ranger… Les miens (j’en ai toute une collection) sont en laine, durables, souvent français, ils sont un moyen de prendre soin de moi, et de montrer mon originalité.
Bilan
Je n’ai pas été très disciplinée pour rester dans l’exercice du cartel (difficile de parler de soi à la 3ème personne). J’ai un peu triché et demandé autour de moi des idées…